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Rocamadour - P'tit tour #3

  • Photo du rédacteur: Bikaway
    Bikaway
  • 10 nov. 2021
  • 4 min de lecture

Je débute ce p'tit tour dans les ruelles de la cité médiévale de Rocamadour, un haut lieu de pèlerinage depuis le 12e siècle. Les pèlerins viennent y vénérer le tombeau de St-Amadour et la fameuse vierge noire de Rocamadour. Bâtie sur une falaise et sur plusieurs étages, on a parfois l'impression de se trouver au cœur de la cité blanche de Minas Tirith, que les fans du seigneur des Anneaux peuvent presque reconnaître. Pour ma part, je ne ferais pas un tour du Gondor, mais une boucle de 2 jours bien vallonnée de 140 km environ, dans les départements du Lot et de la Corrèze.




La TRACE GPS :



Lundi 8 novembre

Je parcours les premiers km de cette étape en empruntant de petites routes de campagne très peu circulées à environ 350 m d'altitude sur le causse de Gramat le plus vaste des causses du Quercy. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, les causses sont de grands plateaux calcaires situés au Sud Ouest du Massif central parfois entrecoupé par de profondes vallées comme à Rocamadour ou ici en arrivant au-dessus du village d'Autoire.


J'arrive, après une belle petite montée, au village de Loubressac. Il est perché sur un promontoire qui nous offre un spectaculaire point de vue sur la vallée de la Dordogne. Mais Loubressac, c'est aussi un village médiéval magnifique. Reconstruit au 15e siècle suites aux destructions pendant la guerre de 100 ans période pendant laquelle il fut occupé par les Anglais. Les habitations sont bâties à l'abri des fortifications du nouveau château et j'ai vraiment adoré me perdre dans ces ruelles étroites et tortueuses.



Plus loin, j'aperçois, surplombant la vallée de la Dordogne le château de Castelnaud-Bretenoux. C'est un modèle de château-fort qui fut construit sur plusieurs siècles entre le 12e et le 17e, sans cesse transformé pour s'adapter aux progrès de l'artillerie durant les guerres médiévales, puis embelli pour en faire une demeure de plaisance. Il fut détruit par un incendie en 1851 puis reconstruit à partir de 1896 et lui donner son état actuel.


C'est dans le magnifique village de Carennac encore une fois classé parmi les plus beaux villages de France, que je passerais la nuit. Pour une fois, je n'ai pas pris la tente, je dormirais dans une chambre d'hôte tout simplement, car tous les campings du coin sont fermés et un petit peu aussi à cause du froid...



Mardi 9 novembre


Ce matin, je pars dans la brume et dans le froid avant de grimper à Curemonte, un petit village situé à l'extrémité sud du département de la Corrèze. Il s'étire sur une crête dominant les vallées de la Sourdoire et du Maumont occupant ainsi une position stratégique. Comme d'hab depuis le début de ce p'tit tour, Curemonte est un village médiéval qui possède un riche passé historique, il est d'ailleurs surnommé le village des 3 car il abrite trois châteaux, trois églises et trois fontaines. Malheureusement pour moi, aujourd'hui, il restera caché dans le brouillard.


En me rapprochant de Collonges-la-Rouge, le brouillard se dissipe et je peux enfin profiter des paysages de la campagne corrézienne. Entre les forêts aux couleurs d'automne et les prés encore verts, c'est vraiment très beau. Vous en avez sûrement marre que je le répète à chaque fois, mais Collonges-la-Rouge est un village médiéval encore une fois classé parmi les plus beaux villages de France, mais cela témoigne de la grande richesse historique et architecturale de cette région. Et pourquoi Collonges et elle rouge ? Tout simplement, car le bourg est bâti en grès rouge extrait à 500 m du village.

Je monte à Turenne par une petite route, la plus directe, donc la plus raide... Ce sera la cote la plus dure de tout ce p'tit tour. Le village perché au sommet d'un promontoire porte le nom des vicomtes de Turenne, une puissante vicomté ayant régné sur le Périgord, le Quercy et le Limousin pendant 10 siècles. Le village aux ruelles très étroites et très escarpées conserve de nombreuses traces de sa riche histoire, en particulier avec son château trônant tout en haut du village.


Vers 13 h, je m'arrête pour une pause repas à St Denis-les-Martel, histoire de reprendre un peu des forces pour la 2e partie de l'étape. À partir d'ici la route s'amuse à longer de grandes falaises que la Dordogne à creusé, et c'est vraiment très spectaculaire.


À partir de Lacave, et sa fameuse grotte, je remonte sur le causse de Gramat par une longue montée de 5 km. Dans cette bosse, j'aperçois au loin le château de Belcastel bâti lui aussi par les vicomtes de Turenne au sommet d'une falaise. Une fois sur le causse, cela devient tout plat, ou presque et tant mieux, car il commence à se faire tard. J'arrive à Rocamadour à la meilleure heure possible, à l'heure du coucher du soleil qui m'offre des paysages à couper le souffle. C'a aurait été vraiment difficile de mieux terminer ce p'tit tour...



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